L’enseignement du genre à Sciences Po: le programme PRESAGE

« Le programme Presage irrigue l’offre pédagogique de Sciences Po du premier cycle aux masters et écoles. La philosophie générale des enseignements proposés repose une approche transversale (et non spécifique) de la question du genre, ce qui implique d’une part que l’ensemble des étudiants de Sciences Po soient formés sur ces questions et d’autre part qu’un ensemble large de disciplines soit mobilisé.
Les cours permettent de comprendre la formation des inégalités entre les sexes, à la fois leur spécificité et leur intégration aux autres formes d’inégalités sociales, mais également l’ancrage historique et ontologique des rapports entre les femmes et les hommes. »

Le gouvernement affirme que l’idéologie du genre n’entrera pas à l’école. Lisez plutôt ceci…

Le  gouvernement a retiré le mot « genre » du projet de loi de refondation de l’école. 
Loin de nous convaincre, nous pensons que cette reculade n’est en fait qu’un stratagème pour mieux faire oublier que la théorie du genre a déjà envahi les documents officiels concernant l’égalité entre filles et garçons.
 
Jugez-en par vous-mêmes: vous trouverez ci-dessous quelques citations extraites de la Convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif. 2013 – 2018. Cette convention a été signée par les Ministères de l’éducation nationale, des droits des femmes, du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, de l’enseignement supérieur et de la recherche, de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt et de la réussite éducative:
« Les savoirs scientifiques issus des recherches sur le GENRE, les inégalités et les stéréotypes doivent nourrir les politiques publiques… mises en place pour assurer l’égalité » (p.2)
 
« Donner aux élèves, étudiants et étudiantes les outils nécessaires pour mieux appréhender le traitement du GENRE dans les médias : mettre en place des actions de décryptage des représentations stéréotypées… » (P.4)
 
 » Rendre visibles les recherches sur le GENRE et les expert(e)s à travers la mise en place de recensements nationaux. Réaliser un travail de vulgarisation et de diffusion des recherches sur le GENRE. Les noms des expert(e)s susceptibles d’intervenir dans les cycles de formation sur l’égalité seront répertoriés. » (P.5)
« La formation des formateurs et formatrices ainsi que la formation des personnels se destinant à travailler auprès d’enfants, d’adolescent(e)s, de jeunes adultes, doivent comprendre une formation au GENRE. » (p.5)
 » La formation ouverte à distance permettra de proposer aux acteurs et actrices du système éducatif des parcours de formation en ligne qui traiteront de la question du GENRE. » (P.6)
 » En s’appuyant sur la Charte pour l’égalité femmes/hommes, l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur mettra en place des actions de formation au GENRE et à l’égalité entre les femmes et les hommes » (p.6)
 » Inscrire dans le plan national de formation (des cadres de l’Education nationale) un séminaire sur les stéréotypes de GENRE dans l’éducation. » (page16)
« Faire connaître et diffuser les conclusions du groupe stratégique GENRE (!) »(p.20)
« Prévoir des formations à l’égalité et de déconstruction des stéréotypes de GENRE dans le cahier des charges de la formation des personnels enseignants, d’éducation et d’orientation. Intégrer, à l’occasion du renouvellement du cahier des charges de la formation initiale des personnels d’enseignement et d’orientation, un module obligatoire de formation relatif à la déconstruction des stéréotypes de GENRE et à l’égalité entre les sexes » (P.18)
« Engager un travail avec l’Observatoire de la vie étudiante pour qu’il intègre la question des violences de GENRE dans son enquête « conditions de vie». (P.23)
« Mettre en place des actions pédagogiques en direction des élèves pour lutter contre ces stéréotypes de GENRE: exposition de femmes en situation »
 » Veiller à la prise en compte de l’approche GENRE dans les actions de communication favorisant la prise en compte de l’approche GENRE. » Bon celle-là je ne l’ai pas comprise (p.23)
« Inciter à la prise en compte du GENRE dans chaque projet d’établissement. » (p.24)
« Développer le regard critique des élèves, des apprenti(e)s et des stagiaires sur les stéréotypes de GENRE véhiculés par les médias en s’appuyant notamment sur les actions menées par les professeurs d’éducation socioculturelle et les documentalistes (diffusion de recommandations pédagogiques). » (p.24)http://cache.media.eduscol.education.fr/file/egalite_des_chances/18/3/2013_convention_egalite_FG_241183.pdf

Théorie du genre à l’école: le Conseil de l’Europe est saisi.

« Le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe a été saisi le 4 juin 2013 d’une question écrite mettant en cause la volonté du gouvernement français de déconstruire les stéréotypes de genre au moyen de l’école et ce dès l’âge de 6 ans. […]
Cette question dénonce le caractère idéologique de la théorie du genre et la violation des droits des enfants, des parents et des enseignants qui résulte de son enseignement obligatoire. Elle expose le gouvernement français à la critique des autres gouvernements européens afin de le contraindre à la retenue dans la mise en œuvre de son projet.Il faut noter que la suppression éventuelle du mot « genre » du texte final de la loi Peillon sur l’école n’affectera pas la volonté du gouvernement d’utiliser l’école pour « déconstruire les stéréotypes de genre » ; la vigilance devra donc s’exercer en toutes hypothèses sur la mise en œuvre pratique de cet « enseignement « .